Judaïsme : Pourim
Pourim est la « fête des sorts », du renversement du sort en faveur des juifs et de l’action de la Providence – le mot pourim vient du persan pour « sort ». Cette fête juive, qui se rapproche d’un carnaval, a sa source dans le livre d’Esther, qui est lu le matin et le soir de cette journée.
L’histoire est la suivante : le roi perse Assuérus, régnant à cette époque sur Israël, pris pour épouse Esther, une jeune femme juive, tout en ignorant qu’elle était juive. Le premier ministre d’Assuérus, nommé Haman, fut insulté par le refus d’un juif (et parent d’Esther), Mardochée, de s’incliner devant lui. À la suite de cet événement, il tira au sort une date (le 13 Adar) et fomenta un complot pour exterminer tous les juifs lors de ce jour. Apprenant cela, Esther demanda à son peuple de jeûner pendant trois jours pour lui attirer les faveurs divines et, prenant son courage à deux mains, rencontra le roi pour lui révéler le complot d’Haman. Le roi était redevable envers Mardochée, car ce dernier l’avait sauvé d’un autre complot. De plus, Esther révéla à ce moment son identité juive. Ainsi, Assuérus fit pendre Haman à la place de Mardochée, qui devint ministre, et les juifs eurent le droit de se défendre contre leurs attaquants. Ils furent ainsi sauvés du massacre, grâce au courage d’Esther.
Cette histoire est donc célébrée le 14 Adar, lendemain de la date fatidique. Lors de la lecture du livre d’Esther, les auditeurs doivent taper du pied et faire du bruit (avec des crécelles entre autres) à chaque fois que le nom du méchant Haman est prononcé. Pendant la fête, en après-midi, on mange d’ailleurs des pâtisseries appelées « oreilles d’Haman », on brûle une effigie de ce vilain homme et on s’enivre au point de ne plus pouvoir distinguer « maudit soit Haman » de « béni soit Mardochée ».
Il faut également envoyer des cadeaux à ses amis, dont deux repas complets à une personne du sexe opposé, et faire des dons aux pauvres. Finalement, les déguisements et les masques sont couramment utilisés dans cette occasion festive et exubérante.
D’un point de vue moins joyeux toutefois, Pourim est la commémoration de la naissance de l’antijudaïsme et considéré comme un devoir de mémoire de l’antisémitisme.
2019: 21 mars
2020: 10 mars
2021: 27 février
2022: 18 mars
2023: 8 mars
Références
Bokobza, Hervé Élie. 2012. « Pûrîm ». ». Dans Courau, Thierry-Marie et Henri de La Hougue (dir.). Rites. Fêtes et célébrations de l’humanité : 189-197. Paris : Bayard.
Falcon, Ted (rab.), David Blatner et Josy Eisenberg. 2008. « Pourim : cherchez la femme ». Le judaïsme pour les nuls : 281-287. Paris : Éditions First.
‛Habad-Loubavitch. [S. d.]. « Qu’est-ce que Pourim? ». Chabad.org. En ligne. [http://www.fr.chabad.org/library/article_cdo/aid/648677/jewish/Quest-ce-que-Pourim.htm]. Consulté le 2 mars 2015.
Ringer, Benjamin (rab.). [S. d.]. « Pourim l’insaisissable ». Lamed.fr. En ligne. [http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=185]. Consulté le 2 mars 2015.