Mercredi 6 janvier – Christianisme : Épiphanie
Le 6 janvier correspond à la fête de l’Épiphanie, soit la manifestation du Christ. Les chrétiens orthodoxes connaissent cette fête sous le nom de Théophanie et elle commémore la révélation que Jésus est fils de Dieu lors de son baptême dans le Jourdain. Dans les Églises d’origine occidentale, il s’agit plutôt de ce qui est communément appelé la fête des rois mages depuis le Ve siècle. En effet, c’est plutôt l’annonce de la Bonne Nouvelle hors des frontières d’Israël qui est célébrée (donc son universalité), les rois mages venus d’Orient symbolisant les peuples « païens ». Ces mages sont connus sous les noms de Melchior, Gaspard et Balthazar et auraient présenté à l’enfant Jésus de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Toutefois, leur titre de roi et le nombre de trois sont dictés par la tradition, car les écritures (Mt 2,1-12) ne parlent que de mages.
Aux IIIe et IVe siècles, lorsqu’on choisit la date du 6 janvier pour fêter l’Épiphanie, cette date offrait un avantage pour remplacer les fêtes païennes : il s’agissait également de la date des épiphanies du dieu égyptien Osiris et du dieu grec Dionysos.
La coutume la plus connue de l’Épiphanie est la galette des rois : une galette dans laquelle on a caché une fève, celui la trouvant dans sa part étant élu roi de la fête. C’est une coutume qui existe depuis le XIVe siècle en France, mais la fève était déjà utilisée à des fins similaires lors des Saturnales romaines.
Références
Conrad, Philippe. 2001. « Origines et tradition de Noël ». Clio. En ligne. [http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/origines_et_traditions_de_noel.asp]. Consulté le 23 décembre 2014.
Mariolle, Bénédicte-Marie. 2012. « Le cycle de Noël ». Dans Courau, Thierry-Marie et Henri de La Hougue (dir.). Rites. Fêtes et célébrations de l’humanité : 263-277. Paris : Bayard.
Pacaud, Fabien. 2014. « La fête de l’Épiphanie ». Histoire pour tous. En ligne. [http://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/91-mythologies/4719-la-fete-de-lepiphanie.html]. Consulté le 2 janvier 2015.