Brahma Kumaris : Les relations au monde et controverses
Les débuts du mouvement ne furent pas de tout repos. Puisque Lekhraj professait une vision subversive de la famille et du statut de la femme dans le cadre de la culture indienne, les instances juridiques furent rapidement mises à contribution pour tenter de contrer l’influence grandissante du groupe des « filles » (kumaris) de Brahma. Une association particulièrement agressive, le Comité anti Om Mandali (1938), fut créée pour contrer l’influence de Lekhraj. Les journaux de l’époque rapportent non seulement des manifestations « anti-Om Mandali », mais également des agressions physiques sur les adeptes, des enlèvements et de nombreuses menaces de sévices. Il faut comprendre que Lekhraj faisait la promotion de la chasteté dans ses enseignements. Plusieurs marchands étaient ainsi revenus de leurs voyages à l’étranger privés de leurs « droits conjugaux », et plusieurs familles voyaient leurs filles refuser de se marier.
Depuis son développement international cependant, la BKWSU jouit plutôt d’une bonne réputation internationale et fait rarement l’objet de controverses médiatisées.
L’organisation fut étiquetée sectaire en France par la Commission d’enquête sur les sectes de l’Assemblée nationale en 1995, surtout pour ses tendances apocalyptiques.
Au niveau de l’organisation comme telle, les principales critiques concernent le manque de transparence de l’organisation, alimentées par certaines accusations de modifications du contenu historique des enseignements. La BKWSU suscite la méfiance de quelques-uns, sensibles à la grande influence internationale du mouvement, qu’ils jugent incompatible avec la nature de leurs enseignements.
Les critiques indépendantes font souvent référence à l’aspect envahissant d’une doctrine impliquant un tel idéal de pureté. La pratique quotidienne peut prendre beaucoup de temps et d’énergie, des choix qui ne sont pas toujours compris par les proches ou la famille des membres.
En somme, bien que les brahmines restent généralement discrets sur la teneur de leur parcours spirituel et religieux, l’ouverture au dialogue dont font preuve les membres du mouvement permet généralement de faire connaissance avec une tradition riche et élaborée qui mérite d’être découverte. Si le parcours des brahmines peut sembler pour certains relever d’une ascèse exigeante, le curieux pourra néanmoins profiter pleinement du sourire et de la paix cultivés au quotidien par les BK, que ce soit à travers leurs cours de méditation Raja Yoga ou autres ateliers de croissance personnelle offerts régulièrement.