42e Conseil général de l’Église unie du Canada
L’Église unie du Canada tenait son Conseil général à Corner Brook (Terre-Neuve-et-Labrador) du 8 au 14 août derniers. Près de 600 personnes étaient alors réunies dont 356 étaient des délégués provenant de diverses régions du pays. Ce groupe de représentants était composé à parts égales de laïques et de pasteurs. Cet évènement a lieu tous les trois ans et il s’agit du 42e Conseil général depuis la fondation de l’Église. Rappelons que l’Église unie a été fondée le 10 juin 1925 à Toronto, cette Église est née du regroupement de fidèles issus de l’Église presbytérienne, de l’Église méthodiste, du Conseil général des églises de l’Union et de l’Union de la congrégation du Canada. Elle est aujourd’hui l’Église protestante la plus importante au Canada. L’Église unie est également reconnue pour ses positions libérales, notamment par la présence de femmes au sein de son clergé et de ses positions en matière de défense des droits des homosexuels.
Pas moins de 190 propositions ont été abordées lors de ce 42e Conseil général, propositions qui provenaient en partie de l’exécutif du Conseil général, de diverses instances de l’Église de partout au Canada, mais également du groupe de travail nommé Révision globale. Une bonne partie du travail de ce 42e Conseil général était, dès lors, consacrée aux travaux de ce groupe de travail. Après deux années et demie de consultations et de délibérations, le Conseil produit 90 propositions qui touchèrent la structure de l’Église, mais aussi celle de la recherche de nouvelles façons d’être de l’Église.
L’esprit de ce Conseil général était animé par celui d’engagement de l’Église pour la paix et la justice, en plus d’une attention particulière à prendre soin de la création. C’est dans cet esprit de justice que des propositions ont été acceptées concernant le conflit entre Israël et la Palestine ainsi que pour la situation des femmes autochtones au Canada. Le Conseil général appelle en effet le gouvernement canadien à déclencher une enquête publique sur les disparitions et assassinats des femmes autochtones. De plus, les paroisses et les ministères de l’Église unie sont invités « […] à rappeler chaque année la mémoire des femmes autochtones disparues et assassinées au moyen de l’éducation et de la prière […]».
Les délégués du Conseil général ont également adopté des propositions pressant l’Église unie de vendre ses avoirs de 8,7 millions de dollars dans l’industrie des combustibles fossiles et de réinvestir ses fonds dans le domaine des énergies renouvelables. L’esprit de cette proposition c’est que les avoirs de l’Église unie soient en « […] harmonie avec l’impératif chrétien de rechercher la justice, de résister au mal et de vivre avec respect dans la Création ». Les délégués se sont également prononcés en faveur de la vente d’actions dans le groupe Goldcorp, une compagnie minière. Ils ont également souhaité que ce geste soit rendu public.