Un Grand rabbin du Consistoire central: pour quoi faire ?
L’enjeu de l’élection du Grand rabbin de France oppose les forces favorables à l’ultra-orthodoxie, qui demeurent très influentes dans le Consistoire, aux forces d’une « orthodoxie moderne » plus ouvertes aux évolutions de la société, aux savoirs profanes et au dialogue interreligieux. Selon Martine Cohen, Sociologue au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (CNRS-EPHE), l’enjeu de l’élection du Grand rabbin de France est double : dans quelle tendance entre l’ultra-orthodoxie et l’« orthodoxie moderne » le prochain rabbin s’inscrira-t-il et comment pourra-t-il permettre « la reconnaissance d’un pluralisme religieux juif par les dirigeants d’une institution habituée à son quasi-monopole ». Toujours selon Martine Cohen, quatre réformes seraient nécessaires pour permettre au Consistoire aux évolutions sociétales : « Elles concernent la place des femmes dans la vie religieuse; une politique d’ouverture aux conversions au judaïsme; une formation rabbinique renouvelée; et enfin, last but not least, la reprise du dialogue avec les autres courants du judaïsme religieux ».
À lire sur HuffPost France.