Le CHU revient sur sa décision
L’administration du Centre hospitalier du Saint-Sacrement a publié un communiqué de presse pour informer la population du retour du crucifix qui avait été enlevé dans la semaine de 20 février 2017. Ce communiqué mentionne qu’« à la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), le CHU de Québec-Université Laval (CHU) réinstallera le crucifix à l’entrée de l’Hôpital du Saint-Sacrement. Le MSSS considère “qu’il ne s’agit pas ici de la neutralité religieuse de l'[É]tat mais du respect de l’histoire de l’hôpital, du caractère patrimonial religieux et surtout du respect et de la reconnaissance à avoir envers nos mères fondatrices, la communauté des Sœurs de la [C]harité” ».
L’esprit des démarches entreprises par l’hôpital contrevient en quelque sorte à la pensée exprimée par la Cour suprême du Canada lors d’un jugement rendu dans l’affaire Simoneau contre la Ville de Saguenay – cette cause évaluait le bien-fondé de la prière au conseil municipal : « si, sous le couvert d’une réalité culturelle, historique ou patrimoniale, l’État adhère à une forme d’expression religieuse, il ne respecte pas son obligation de neutralité »[1]. Les raisons évoquées par le CHU ne sont dès lors pas à l’abri de poursuites éventuelles par le plaignant. À la demande du MSSS, une plaque sera également placée à proximité du crucifix, suivant ainsi une recommandation du diocèse de Québec. L’hôpital mentionne également que le crucifix sera réinstallé en fin de journée pour ne pas nuire aux activités de l’hôpital.
[1] http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/715812/veille-decision-priere-cour-supreme