L’Écosse et le « vote ethnique »
D’après le sociologue Nasar Meer, l’appartenance à l’Écosse et au camp du « Oui », dans le cadre du référendum pour l’indépendance du pays, n’est pas une question de religion, d’ethnicité ou de langue. Pour ce professeur à l’Université Strathclyde, à Glasgow, plusieurs facteurs favorisent l’ouverture des communautés ethniques au projet d’indépendance. « D’emblée, le coût d’entrée en Écosse est moins cher qu’ailleurs, explique M. Meer au journal La Presse. L’identité écossaise ne repose ni sur la religion, ni sur la blancheur de la peau, ni sur la langue ou sur le fait d’avoir été Écossais pendant des générations. Du coup, il est beaucoup plus facile pour les minorités de s’identifier à la nation, contrairement au Québec ou à la Catalogne, par exemple ».
Le Parti national écossais (SNP) aurait misé sur une identité civique plutôt qu’ethnique, ce qui expliquerait une confiance des communautés culturelles pour la cause séparatiste. Cela expliquerait aussi pourquoi le chef du parti ce serait tenu loin de l’ancienne première ministre du Québec Pauline Marois, lors de sa visite en Écosse en 2013. « Le SNP était très mal à l’aise avec les politiques identitaires du Parti québécois dit le M Meer. Il ne voulait pas y être associé et ainsi donner des munitions à ses opposants ».
Le dépouillement des scrutins du référendum pour l’indépendance de l’Écosse est en cours se poursuivra jusqu’aux petites heures.
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