Condamnation des pères rédemptoristes : Jean-Pierre Ferland se sent pris au piège

Jeudi dernier, soit le 10 juillet, la Cour supérieure a condamné les pères rédemptoristes du Séminaire Saint-Alphonse à dédommager les victimes d’abus sexuels entre 1960 et 1987 à Saint-Anne-de-Beaupré. La bataille n’est toutefois pas terminée comme peut le montrer l’appel de Frank Tremblay, l’une des victimes et l’un des initiateurs du recourt collectif débuté en 2010, à déplacer le concert de Jean-Pierre Ferland, qui doit avoir lieu le 22 août à la Basilique Sainte-Anne. « Il doit être déplacé n’importe où, a-t-il déclaré. Mais pas dans une église sous l’autorité d’une congrégation qui a encouragé, organisé et toléré ainsi les abus sexuels ». Le concert s’inscrit dans le cadre de la Grande fête de la Côte-de-Beaupré. La présidente du conseil d’administration de la Grande fête, Sophie Brisson, affirme que l’organisation est mal à l’aise de cette situation. Selon elle, les organisateurs et le chanteur se trouvent dans une controverse dans laquelle ils n’ont rien à voir.

Quant au chanteur Jean-Pierre Ferland, il se sent pris au piège entre une demande pour laquelle il ressent de la sympathie et son public qui ne demande qu’à le voir, comme peuvent le prouver les billets vendus pour le concert. Il sent toutefois un certain malaise devant l’appel au boycottage de Frank Tremblay. « J’ai jamais été amené dans un piège semblable, a-t-il dit en entrevue au journal Le Soleil. C’est un piège, il faut que je dise oui d’un côté et de l’autre. Ils me mettent dans un piège ».

Pour l’instant, il n’est pas prévu que le concert soit déplacé.

Sources :
Radio-Canada
Le Soleil (1er article – 2e article)