Demeurez à la maison, c’est vendredi… 13 !
Demeurez à la maison, c’est vendredi… 13 !
Si le nombre 13 ne vous inspire rien de bon, vous souffrez alors de triskaidekaphobie, mais, si votre crainte concerne particulièrement le vendredi 13, vous souffrez alors de paraskevidékatriaphobie. Déjà, les deux termes en soi font peur ! Mais quelle est l’origine de cette superstition bien connue qui a souvent été interpelée par le cinéma américain, notamment avec la série de films éponymes qui a connu un vaste succès dans les années 1980 ? Pour votre amusement, voici quelques informations glanées ici et là sur Internet…
Comme toute superstition, plusieurs hypothèses circulent sur l’origine de la paraskevidékatriaphobie. Selon l’anthropologue Philips Stevens Jr. de l’université de Buffalo (New York), l’origine de cette superstition pourrait se trouver aux origines du christianisme lors du dernier repas, qu’on désigne dans la tradition chrétienne comme la Cène, que Jésus prit avec ses disciples. Le jeudi soir, Jésus réunit autour de lui les Douze apôtres, les premiers et fidèles disciples parmi lesquels se trouvait un traître, Judas, la treizième personne à la table qui allait le livrer aux autorités juives de l’époque. Le lendemain, soit le vendredi, Jésus fut crucifié sous l’ordre des autorités romaines (Ponce Pilate). L’association du 13 et du vendredi fut alors considérée comme un signe de mauvais augure, une phobie qui s’est ensuite répandue dans toutes les civilisations occidentales, notamment durant le Moyen Âge où les légendes et superstitions se multiplièrent.
Dans l’Apocalypse selon Jean, un écrit généralement daté autour de l’an 100 de notre ère, c’est au chapitre 13 que la figure de l’Antéchrist (celle à l’opposé du Christ) apparaît et où le nombre de la « Bête » est mentionné, soit le nombre 666, un chiffre qui a rapidement été associé au Diable.
Toujours dans le christianisme, c’est au matin du vendredi 13 octobre 1307 que le roi franc Philippe IV le Bel, petit fils de saint Louis (celui qui est censé avoir rapporté un morceau de la vraie croix du Christ avec sept autres reliques de la Terre sainte), ordonne l’arrestation de Jacques de Molay et prescrit l’élimination pour hérésie de l’ordre des Templiers, un ordre bien connu pour son implication lors des croisades.
Mais le chiffre 13 ne semble pas avoir meilleure réputation dans les autres traditions, car plusieurs systèmes fonctionnent en base de 12 (12 mois de l’année, les 12 signes du zodiaque, les heures, les douze dieux de l’Olympe, les douze travaux d’Hercule, les douze tribus d’Israël, etc.) et le chiffre 13 correspondrait ainsi à une rupture de l’harmonie et de la perfection qui engendre le désordre et le chaos.
En hébreu, la treizième lettre de l’alphabet Mem est la première lettre du mot met (מת), qui signifie « mort » et dans la Kabbale juive, les esprits maléfiques sont au nombre de 13. On retrouve un mythe similaire à celui du christianisme dans une légende grecque et dans la mythologie scandinave. Au IVe siècle, le roi Philippe de Macédoine, père d’Alexandre le Grand, aurait voulu ajouter sa propre statue au panthéon de l’Olympe, composé de douze dieux, ce qui aura provoqué sa mort peu de temps après. Dans la mythologie scandinave, Odin, le dieu principal du panthéon, avait réuni onze autres dieux pour un repas. Loki, dieu de la guerre et du mal, n’ayant pas été invité, se convia lui-même au repas, mais n’étant pas le bienvenu, sa présence n’était guère appréciée, un conflit s’élève entre les convives blessant Balder, le dieu « bien aimé », qui reçut une flèche empoisonnée dans le cœur.
Si dans une majorité de pays, c’est le vendredi 13 qui est redouté, en Espagne, en Grèce, mais aussi en Amérique Latine, c’est le deuxième jour de la semaine qui est réputée porter malheur, car en latin mardi est associé au dieu romain Mars, le dieu de la guerre, signe de destruction et de violence. En Italie, c’est le nombre 17 qui porte malheur, car l’anagramme de ce chiffre en latin (VIXI) signifie « j’ai vécu », et donc « je suis mort » !
Ainsi, qu’on soit ou non paraskevidékatriaphobe, les mythes et les légendes entourant le chiffre 13 et le vendredi 13 sont nombreux et plusieurs sites Internet s’amusent à le recenser, tentant parfois des explications plus farfelues les unes des autres !
Courage, demain c’est samedi !
Quelques suggestions de lecture :
Vendredi 13 : êtes-vous paraskevidekatriaphobe | Sciences et Avenir
SUPERSTITION – Le vendredi 13 à la française, c’est mardi 13 en Espagne ! | Le petit journal
On est un vendredi 13 | Psychologie.com
Vendredi 13 : pourquoi est-il considéré comme jour de chance ou de malchance | 20 Minutes.fr
francois
La phobie du vendredi treize s’appelle la « paraskevidékatriaphobie ».
2- Ce jour est souvent associé au vendredi 13 Nissan de la crucifixion de Jésus-Christ, qui précède le dimanche de la Résurrection.